Ceci est presque un cas d’école pour ramener sur terre les étudiants en management d’entreprise. Il leur arrive – à l’invitation de leur professeur – d’imaginer des plans d’expansion stratégique à l’aide de simulations théoriques. Par exemple : comment procéder pour qu’une entreprise gagne des parts de marché, vende plus et dégager de bonnes marges pour renforcer ses capacités de production ? Eh bien raté, ce n’est pas le but. La preuve par PepsiCo, le géant américain des sodas et friandises : pour "améliorer ses marges" (formule consacrée), PepsiCo a opté pour la fermeture de six usines et rayer de la carte 3.300 travailleurs (1,8% de son effectif total). Ce petit "plan d’économie" devrait "rapporter" 1,2 milliard de dollars en trois ans. C’est aussi une manière de faire de l’argent : en dépensant moins, en supprimant des coûts, on "gagne" plus. Tout en gagnant moins, naturellement, puisqu’il faudra compter sans les ventes des usines liquidées, mais cela, c’est à long terme. Chez PepsiCo, on ne pense pas à long terme. On cherche à rassurer le marché, le retour (rapide) sur investissement. C’est une politique que la Bourse Bourse Lieu institutionnel (originellement un café) où se réalisent des échanges de biens, de titres ou d'actifs standardisés. La Bourse de commerce traite les marchandises. La Bourse des valeurs s'occupe des titres d'entreprises (actions, obligations...). (en anglais : Commodity Market pour la Bourse commerciale, Stock Exchange pour la Bourse des valeurs)(les investisseurs) récompense. L’action PepsiCo a, sur les dix dernières années, grimpé de 70%.

Source : Les Echos, 15 octobre 2008.